Le musée des œuvres disparues

Tout au long de sa vie, Rosa Bonheur a conservé la quasi totalité de ses esquisses, constituant ainsi une « base de données ». Ces créations de l'intime – dessins, huiles, aquarelles, pastels, caricatures, bandes-dessinées – étaient tantôt des notes qu’elle saisissait au hasard de ses voyages, tantôt des études préparatoires pour un tableau particulier, ou encore des illustrations de grands mythes.

À sa mort, en 1899, ces travaux de l'ombre ainsi que le Château de Rosa Bonheur reviennent à celle que Rosa considère comme « sa fille d'adoption », sa légataire universelle : l'artiste peintre américaine Anna Klumpke. Mais les dernières volontés de Rosa Bonheur sont très mal reçues par sa famille qui conteste fermement le testament et entame une guerre sans pitié contre Anna Klumpke.

Pour mettre un terme à ces conflits, cette dernière accepte de vendre aux enchères les études de l'artiste, soit plus de 4 700 œuvres. Dans les mois qui ont précédé la vente, Anna les a photographiées sur plaques de verre afin d’en conserver une trace dans les archives. Si certaines de ces œuvres sont aujourd'hui exposées dans les musées du monde entier, la plupart ont disparu... Seules témoignages de leur existence, les plaques de verres d'Anna Klumpke découvertes dans les greniers du Château de Rosa Bonheur sont révélées au public pour la première fois.

L'exposition présentera une centaine d'œuvres inédites de Rosa Bonheur révélatrices de l'ampleur de son travail. Passionnant pour ce qu'elles révèlent de sa technique, de son processus de création, du choix de ses sujets et surtout des facettes méconnues de son art telles que des scènes de chevalerie, des caricatures, des illustrations de légendes anglaises... Dans un dispositif immersif et ludique, l'œuvre et la technique de Rosa Bonheur se dévoilent.

Informations pratiques :

• visites guidées, sur réservation, du mardi au dimanche.
• plus d'informations et réservations sur le site du château de Rosa Bonheur.